Diferencia entre revisiones de «Casa de Joël y Jan Martel»

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HÔTEL PARTICULIER DE JOËL ET JAN MARTEL, RUE MALLET-STEVENS, PARIS, 1926-1927
L’atelier des frères Martel, au n°10 de la rue, se distingue des constructions voisines, tant par la taille de la parcelle (18.60 x 12 m) et par son programme que par son organisation formelle. Un premier permis de construire est déposé le 20 mai 19261. Le refus de la municipalité n’empêchera pas les travaux de fondation de commencer au début du mois de juin2, alors que le gros œuvre de l’hôtel Reifenberg est presque achevé.
Outre la spécificité du programme – un atelier pour les deux sculpteurs et trois appartements autonomes –, la singularité de la demande permet à Mallet-Stevens de mettre en œuvre une distribution intérieure rompant avec l’idée d’un espace servant qui distribue les pièces de représentation. Comme le remarque Christan Bonnefoi3, à la notion d’étage se substitue celle d’articulation de volumes fragmentés, correspondant aux différents éléments du programme, qui s’interpénètrent. En coupe, cette discontinuité est clairement lisible. Elle est en effet issue de la dénivellation du rez-de-chaussée, divisé en trois niveaux : l’atelier supérieur, au niveau de la rue, l’atelier inférieur en contrebas de celle-ci (-1, 35 m), et la loggia, en mezzanine sur l’atelier inférieur (+0, 90 m). Ce décalage se répercute sur tous les niveaux de la construction et induit le positionnement des étages supérieurs les uns par rapport aux autres.
Au centre de la construction, le pivot central de la cage d’escalier, cylindrique, recompose l’unité de l’ensemble. Il articule en effet les différents volumes des appartements. De l’extérieur, l’émergence de son couronnement – un disque en ciment dont la sous-face est carrelée en mosaïque rouge –, et le long vitrail de Barillet courant sur toute la hauteur de la tour distinguent celle-ci du reste de la construction. À l’intérieur, à la spirale continue de l’escalier enfermée dans le cylindre4 répondent plusieurs volées de quelques marches, accrochées au dos du mur de la cage, qui permettent de relier les deux demi-niveaux d’un même étage. Cette dénivellation est désignée, depuis la rue, par l’escalier droit situé à l’angle de la terrasse du premier étage, qui, empiétant sur le volume de l’atelier de sculpture, dessert la terrasse commune aux appartements du premier et du second5. C’est ce dispositif complexe qui unifie la composition architecturale, faite de l’imbrication de volumes géométriques simples – un cylindre, des cubes, une oblique – et qui construit un espace fluide.
Le bâtiment présente au visiteur trois entrées : à gauche le garage, à droite l’atelier, au centre l’entrée principale – une porte réalisée par Jean Prouvé6. Ses quatre panneaux de verre verticaux sont protégés par de longues bandes de métal de 5 cm de largeur, disposées verticalement en lignes brisées alternées. Les deux ouvrants centraux, légèrement en retrait, glissent latéralement pour laisser entrer le visiteur dans le hall. C’est depuis ce hall que se fait la séparation entre les circulations privées et celle réservée aux personnes extérieures. En effet, soit on emprunte l’escalier contenu dans le volume cylindrique central et on accède successivement aux trois appartements autonomes des étages supérieurs ; soit on se dirige à droite, vers l’atelier de sculpture de plain-pied ; soit, enfin, face à la porte d’entrée, on emprunte un escalier accolé à la cage, afin de gagner l’atelier inférieur. À mi-parcours, une dernière volée permet de gagner la galerie-bibliothèque située en mezzanine et éclairée par une large verrière. Cet espace devait être utilisé par les frères Martel pour recevoir leurs clients.
En contrebas se trouve l’atelier inférieur, destiné au moulage et au travail de la glaise7. Sous la galerie, la partie gauche de celui-ci est aménagée en pièce de repos et peut être isolée par un grand rideau en toile caoutchoutée bleue monté sur rail.
Dans les étages domestiques, c’est l’aménagement intérieur qui retient l’attention des commentateurs de l’époque. Les frères Martel se sont fortement impliqués dans le projet, tant financièrement8 que dans la conception de certains aménagements : «L‘appartement du second étage a exactement la même disposition que celui du premier, la terrasse en plus. De cette terrasse recouverte de carrelage gris, rouge blanc et noir, nous pouvons passer par une porte vitrée dans le living room. Les meubles ont été dessinés par Francis Jourdain. Ils ont ceci de particulier qu’aucun d’eux ne touche le sol… Ce sont des meubles coulissants. En effet, ils sont fixés au mur par deux tringles parallèles et peuvent être déplacés le long de ces tringles suivant les besoins. Ce sont des casiers, étagères, bibliothèques. Ainsi, le sol en granito beige peut être nettoyé facilement…» Dans les chambres, nous retrouvons la même attention portée au détail, ainsi que le principe d’un ameublement ancré dans le mur et libérant ainsi le sol de tout obstacle visuel9. Citons, en particulier, une penderie à porte coulissante et, dans la chambre voisine, un studio-bar dessiné par Charlotte Perriand. Le troisième étage reprend également les mêmes principes d’organisation que les deux précédents : deux chambres (cette fois, pour les domestiques) et la cuisine ; quelques marches plus haut, une grande chambre à coucher-studio, dessinée par Gabriel Guévrékian, se prolonge vers l’extérieur par un court balcon. Et au dernier étage, la terrasse supérieure, dont le sol est structuré par un motif géométrique polychrome, est utilisé par les habitants comme solarium. De là, il est possible de gagner le sommet de «l’observatoire» depuis lequel la vue, resserrée par le disque qui le coiffe, cadre le regard sur les édifices de la rue.
L’atelier des frères Martel n’a pas été modifié depuis sa construction et présente encore aujourd’hui son architecture d’origine.
==Referencias==
* http://www.malletstevens.com/oeuvre.htm
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