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Diferencia entre revisiones de «Casino La Pérgola»
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Le casino de la Pergola, à Saint-Jean-de-Luz, compte parmi les œuvres les plus énigmatiques de Mallet- Stevens. Par quel truchement a-t-il été amené à construire ce programme mixte de casino et d'hôtel sur la plage d'une station fortement marquée par le régionalisme ? En l'absence d'archives, tant du côté de l'architecte que de la municipalité, c'est vers le fonds de William Marcel, déposé aux Archives d'architecture de la Côte basque de Biarritz, que l'on trouve la clef d'une partie du mystère. Le patient travail de Geneviève Mesuret, dont les conclusions ont été présentées dans « Architecture de Biarritz et de la Côte basque de la belle époque aux années trente », permet de saisir le cheminement d'un projet trop ambitieux, qui échoit finalement à Mallet-Stevens. Marcel, architecte régionaliste de première importance installé à Bayonne, n'apparaît officiellement qu'en qualité d'architecte d'opération sur ce projet. L'histoire est beaucoup plus complexe et son rôle est tout autre. En fait, en 1923, William Marcel est, dans un premier temps, chargé de l'étude d'un projet d'hôtel néo-basque de six étages à élever face à l'établissement de bains, dont la terrasse de pierre, sur la plage, doit être conservée et intégrée au projet. Les premières esquisses sont datées du 15 octobre 1923. Dans le courant de 1924, le projet s'étoffe. Une série de plans datée de décembre 1924 en atteste: en plus de l'hôtel initialement prévu, un hôtel avec casino sur la droite, un grand garage sur l’arrière et des commerces sous portiques sont projetés autour d'une place avec « potinière » destinée à l'embellissement du quartier des bains. Une piscine, sous la place, complète un projet de grande envergure qui se justifie par l'extraordinaire engouement des années vingt pour le Pays basque. Marcel accuse le caractère hispanisant de l’ensemble en gommant certains traits néo-basques. Le plan d'ensemble de novembre 1925 précise les différentes affectations, et c'est à ce stade qu’y apparaît la curieuse rotonde d'entrée du casino. Une nouvelle série de plans modifie le projet, tout en restant dans le cadre du plan masse. Les salles de jeu sont intégrées à l'hôtel, tandis que l'emplacement initial du casino est affecté à une salle des fêtes et à un théâtre. | |||
De mois en mois, le projet se réduit, les investisseurs ayant, semble-t-il, vu trop grand. Un dernier plan, daté du 23 mai 1927, montre une refonte complète du projet. Hôtel et casino sont réunis dans un même bâtiment, réduit à trois niveaux; un jardin, sur l'arrière, remplace l'ambitieuse place commerçante. C'est à ce stade que Mallet-Stevens intervient: « Et lorsqu'il arrive, il se trouve devant les débris d'un rêve monumental et d'un chantier entamé, il interviendra comme un tailleur à qui on demande de remettre un vêtement au goût du jour1 ». | |||
Le projet de Marcel est encore amputé du théâtre. Il ne reste à Mallet-Stevens qu'à concevoir les façades modernistes, à intégrer la pittoresque rotonde, à concevoir les abords et à décorer l'intérieur du bâtiment L’architecte parisien se trouve donc contraint par un plan étrange (un corps principal sur la plage et le départ à 45“ des deux ailes rognées sur l’arrière) résultant conjointement de l’adoption d'un parti pittoresque et de l’amputation du théâtre et des ailes qui devaient border la place. C’est donc sur la base d'une série de plans du dernier projet établi par Marcel datée du 23 mai 1927, que Mallet-Stevens élabore le projet définitif. Au rez-de-chaussée, les entrées de l'hôtel et du casino, une promenade couverte et des boutiques de commerçants, côté mer. Le premier étage est réservé aux salles de jeu du casino, à sa salle des fêtes et au restaurant. Au-dessus, les chambres de l'hôtel sont isolées des rumeurs des salons par un faux étage qui a permis d'y concentrer les canalisations, les rendant invisibles en toute partie. | |||
Mallet-Stevens impose une nouvelle esthétique et un nouveau matériau: le béton armé2. Cette esthétique tranche sur le front de mer de la station. La Pergola apparaît comme un étrange transtlantique échoué sur la plage. D'ailleurs, le programme plurifonctionnel (le seul que Mallet-Stevens ait eu à traiter) est identique à celui d'un paquebot. On en retrouve l'essentiel: hôtellerie/restauration/divertissements/boutiques/ ponts en plein air... À défaut de « hublots », les références se font allusives: bastingages et hunet- tes. La partie centrale de la façade, rehaussée d'un étage, renvoie explicitement au gaillard d'avant d'un paquebot. Ces éléments renforcent l'impression produite par la superposition de terrasses, comme autant de ponts-promenades et sundecksC'est d'ailleurs devant un des auvents semi-circulaires de la terrasse, et la hunette qui les domine, que Mallet- Stevens choisit de poser pour Man Ray, de blanc vêtu et coiffé d'un béret basque4. Dans un article publié dans Monuments historiques, Jean-Étienne Grislain s'interroge sur les motivations profondes de Mallet-Stevens quant à ses choix esthétiques et à l'adoption d'un style paquebot: « S'agit-il d'un | |||
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Revisión del 18:24 7 jun 2016
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